jeudi 11 août 2011

Hush, Hush de Becca Fitzpatrick


Ce livre est le premier écrit par Becca Fitzpatrick et le premier tome d’une trilogie ( le second, intitulé Crescendo, est paru en mars dernier, et la date de sortie du dernier, qui s'intitulera Silence, est prévue pour le 18 octobre prochain aux Etats-Unis et au Royaume-Uni).
 
L’histoire se déroule dans une petite ville des Etats-Unis, non loin de Portland. La vie de Nora Grey, la protagoniste, est bouleversée par l’arrivée de Patch dont elle fait la connaissance lors d’un cours de biologie (cela ne rappelle que trop la rencontre entre Bella et Edward dans Twilight). Dès le premier regard échangé avec ce dernier, elle sent que quelque chose d’inhabituel émane de ce garçon toujours vêtu de noir. Il fait tout pour s’imposer à Nora qui, mal à l’aise, tente d’éviter sa présence par tous les moyens malgré l’attirance progressive qu’elle éprouve pour ce brun ténébreux. Par ailleurs, Nora pense être victime d’hallucinations qui, nous autres lecteurs, nous poussent à douter comme elle. Est-elle observée et suivie ? Si oui, par qui ? Pourquoi ? Cette personne lui veut-elle du mal ? Parallèlement à cela, un nouvel élève, à l’apparence angélique, intègre le lycée où est scolarisée Nora. La belle semble faire battre le cœur de plus d’un... mais qu’en est-il vraiment ?
 
Je ne peux aller plus loin sous peine de révéler des informations importantes, ce qui ôterait le mordant de l’histoire !
 
Comme le montre la couverture, cette trilogie repose sur les anges et en particulier la destinée des anges déchus. Ce livre permet d’éclaircir l’histoire des ces anges qui ont préféré l’ombre à la lumière. Poussés par la convoitise, cette espèce s’est vue refusée les portes du Paradis et a choisi de rejoindre le côté obscure, contrainte d’errer sur Terre.


La saga des anges déchus, tome 1 : Hush, hush pourrait être lu en parallèle du Traité des Anges d’Edouard Brasey, où il dresse le portrait de ces êtres de lumières, leurs caractéristiques, leurs attributs, leur place dans la hiérarchie céleste, mais aussi ceux qui se sont détournés de Dieu pour rejoindre le camp de Satan, autrefois appelé Lucifer.



En somme, j’ai aimé la lecture de ce livre même si je pense qu’avec le succès de Twilight, ceux qui tentent d’aborder les thèmes des vampires et des anges se butent parfois à des scènes, caractéristiques un peu redondantes voire clichés ce qui tend à atténuer l’enthousiasme que j’éprouvais auparavant à la lecture de ce type de thème. Malgré tout, je n’en déconseille pas la lecture ! Cela manque simplement un peu d’originalité et de profondeur des personnages, qui devraient un peu cesser d’être toujours « beaux, forts, attirants, irrésistibles ». Je veux quelque chose de nouveau à me mettre sous la dent, bon sang !

lundi 25 juillet 2011

Le Ballet des Ames de Céline Guillaume

Céline Guillaume est une jeune écrivaine, vivant dans les magnifiques plaines du Morvan où elle trouve l’inspiration pour ses histoires fantastiques. Après plusieurs années de danse aux conservatoires de Rouen et  de Versailles, elle est contrainte d’arrêter. Cependant, la danse des mots sur le papier vient remplacer celle sur scène. Et quel plaisir pour nous autres lecteurs !

Aimez-vous la danse ? Le Ballet des Ames vous séduira forcément. La poésie de Céline glisse sur le papier, virevolte entre les lignes et nous souffle la mélodie de ses pensées. Je vous préviens vous risquez fortement d’être envouté par le pouvoir de Céline, alias Sorceline, qui use de l’écriture à merveille. Le paysage de Bretagne est la scène où elle puise tous les éléments qui font de la lecture de ce livre un plaisir. Lorsque l’on plonge dans le roman, on se sent tout de suite porté par son style d’écriture à la fois poétique et féérique. Son texte s’anime et devient réel sous nos yeux, nous immergeant dans son univers médiéval qu’elle connait bien puisqu’elle possède un DUTAE en archéologie du Moyen-âge.

Voici ce que nous apprend la quatrième de couverture :
Voilà une fresque pleine de souffle et d’émotion, en cette aube du XIIIème siècle, celui d’un parcours extraordinaire, celui d’Enora, une simple paysanne orpheline, qui depuis son enfance, porte le poids d’une terrible prophétie.
Comme des enluminures: la pourpre et l’acier des chevaliers, l’envoûtante et mystérieuse Bretagne des Légendes, le ferraillement des tournois et des guerres féodales… suivez ces destins enchevêtrés dont Enora tient les fils.

En effet, le destin d’Enora va se trouver complètement bouleversé. Du village où elle a été élevée par une femme rustre, qui ne lui apporta aucune tendresse, elle va être contrainte de s’enfuir. Elle se refugie dans le château du seigneur, y devenant servante. Cependant, bien qu’on imagine son destin s’éclaircir et devenir plus paisible, il n’en est rien. La fragile et toute jeune Enora doit faire face à la vie de château qui n’est pas celui des contes de fées. De plus, des révélations surprenantes vont assombrir le tableau. Cependant, la nature, foyer des forces féériques, lui apportera le soutien dont elle a tant besoin.

En somme, on pourrait comparer Céline à une cuisinière hors pair ; ses ingrédients principaux sont le médiéval, la magie, la féérie, l’amour, la mort mais aussi la vie. Cependant, elle a sa façon à elle de les accommoder pour nous concocter une histoire savoureuse. Le seul hic... rien n’est parfait, mais c’est plutôt ici un compliment : eh bien quand on aime quelque chose on voudrait que le plaisir dure ! Tout simplement ! On aimerait en apprendre un peu plus sur les personnages, se balader plus longtemps sur les terres bretonnes... Oui, je sais, je suis un peu gourmande, mais je l’assume pleinement !

Retrouvez Céline Guillaume sur Facebook mais aussi sur sa page personnelle. Suivez son actualité, vous pourrez sûrement la rencontrer lors d’un salon ou d’une séance dédicace dans votre région.

Pour information, Céline est récemment passée à l’émission Impressions sur France 3 Bourgogne afin de présenter son livre, Le Ballet des Ames. Je vous mets le lien ici afin d’en apprendre plus sur ce bel ouvrage.

 ***Agréable lecture à toutes et à tous ***

lundi 11 juillet 2011

Voyage en Cornouailles


   Du 25 juin au 2 juillet, je suis partie en vacances avec ma meilleure amie, à bord de ma petite Twingo, dans les Cornouailles (pour ceux qui ne connaissent pas, cela se situe au sud-ouest de l’Angleterre). Ce n’est pas la première fois que je me rends en Grande-Bretagne, mais c’est de loin le plus beau voyage que j’y ai fait ; c’est pour cela que je dédie un article à cette magnifique région.

   Je tiens d’emblée à dissiper des préjugés sur ce pays où on ne cesse de répéter qu’il pleut des cordes ! Détrompez-vous ! Certes, il ne fait pas 30°C en été mais le climat est doux. On y trouve d’ailleurs nombre de palmiers (cela pourrait presque rivaliser avec le sud de la France !). Et s’il n’y pleuvait pas un peu, les Cornouailles ne seraient pas ce qu’elles sont : des paysages verdoyants, fleuris et sauvages.

   Nous avons loué un adorable cottage à Polruan, un charmant petit village de pêcheurs situé en face de la petite ville de Fowey, qui a gagné en notoriété grâce à Daphné du Maurier, auteure de Rebecca, parmi d’autres romans.

   Ce petit village convivial et où il fait bon vivre a été le point de départ de nombreuses visites ; en voici les principales :

*Eden project : des « bulles » impressionnantes renfermant des reproductions de forêts subtropicales et méditerranéennes. A voir...

*The Lost Gardens of Heligan : pour accéder à ces jardins, nous avons tout d’abord pris un bateau faisant la liaison entre Fowey et Mevagissey, puis de là un bus. Ces jardins faisaient autrefois partie du domaine d’Heligan dont la demeure se situe au cœur des jardins mais est inaccessible au public. Les jardins méritent le coup d’œil ; je pense qu’au printemps le spectacle doit amplement mériter le détour. De plus, la « jungle » donne l’impression de pénétrer dans un autre pays. Vous serez également surpris par quelques curiosités comme la « Mud Maid »...

*Tintagel : les ruines du château, dit du roi Arthur, trônent sur les hauteurs, à fleur de la mer, révélant un paysage et une vue grandioses. Cependant, nous avons dû faire appel à notre désir de contempler une vue magnifique au sommet pour escalader les marches escarpées. Vous êtes prévenus... mais quelle récompense ensuite !

*St Michael’s Mount : et oui, les Anglais ont également leur Mont Saint-Michel. Pour information, c’est en 1066 que les Français ont décidé d’y construire une abbaye qui est ensuite devenue une forteresse sous le règne d’Henry VIII. Le Mont est très beau à visiter ; le château est entouré de jolis jardins en terrasse. Cependant, attention à la marée ; lorsque nous sommes reparties, le chemin commençait à être recouvert par la mer !


   A l’aller, nous avons traversé le Dartmoor où nous avons croisé le chemin de poneys sauvages. Dans la brume, je peux vous assurer que cela avait quelque chose de magique. Nous avons également pu admirer l’un des plus beaux villages de cette région entièrement composé de petites chaumières : Buckland-in-the-Moor. Sur la route, nous sommes passées à côté de Stonehenge qui, à mon avis, ne mérite pas nécessairement qu’on s’y arrête.


En résumé, si vous voulez aller dans les Cornouailles, munissez-vous :

-d’une bonne voiture (c’est la campagne profonde et les chemins sont parfois difficiles d’accès) et d’un GPS,

-de chaussures de marche,

-un appareil photo bénéficiant d’une carte mémoire conséquente,

-et, selon la saison, de crème solaire !



Enfin, attention aux :

-poneys, moutons, lapins, faisans et autres petites bêtes se tenant négligemment sur la route,

-aux routes à deux sens mais où seulement une voiture peut passer,

-aux limitations de vitesse,

-et n’oubliez pas de vous arrêter autant que possible pour admirer la beauté du paysage !



Lectures conseillées :

*Le Guide Voir sur la Grande-Bretagne, éditions Hachette
*Des livres de Daphné du Maurier


Bon voyage !












vendredi 17 juin 2011

Les Editions du Riez

Je tenais tout particulièrement à écrire un article sur une maison d’édition qui gagne à se faire connaître : les Editions du Riez.

Cette petite maison d’édition bretonne a été créée en 2009 par Nathalie Tack et Alexis Lorens, pour notre plus grande joie. Situées à Logonna-Daoulas, dans le Finistère, les Editions du Riez cherchent à découvrir de jeunes talents dans le domaine de l’imaginaire. En effet, ses genres de prédilection sont la fantasy, la science-fiction et le fantastique mis en scène à travers des romans, recueils de nouvelles et romans graphiques.

Malgré ses deux ans d’existence, certains livres du catalogue ont déjà remporté des prix, notamment le livre de Céline Guillaume, Le Ballet des Ames, qui a rencontré une vive approbation de Mireille Calmel et Amélie Nothomb.

Je tiens également à faire partager mon engouement pour les magnifiques couvertures des livres des Editions du Riez qui annoncent d’emblée l’univers de l’imaginaire et attirent immanquablement le regard. Les illustrateurs comme Mathieu Coudray et Bastien Lecouffe-Deharme sont des atouts majeurs pour cette maison qui propose des livres de qualité.

De plus, si vous voulez faire connaissance avec les auteurs et découvrir leurs romans par leur intermédiaire direct, je vous conseille d’aller sur Facebook.

Allez visiter le site officiel de la maison, vous trouverez assurément votre bonheur parmi les titres proposés dans le catalogue. Plusieurs titres sont à paraître avant la fin de l’année, surveillez le site ! ^_^


Agréable lecture à toutes et à tous !


Petite info pour les intéressés: cherchez les pages Facebook dédiées aux livres du catalogue; tous les 100 fans, la maison offre le livre en question ! A vous de jouer !





lundi 13 juin 2011

Les Chroniques d’une pieuvre

En novembre 2010, à l’occasion d’un salon du Livre à la BnF, j’ai pu rencontrer Laure Mezarigue qui m’a présenté en quelques mots son premier roman. L’histoire m’a paru pas mal, en réalité... c’est super, je dirais même tentacool ! Son style d’écriture, le ton qu’elle emploie, les comparaisons, les personnages... tout y est pour passer un agréable moment !


Quelques mots sur Laure Mezarigue :

Agée de 34 ans, Laure est à la fois consultante, écrivain et bloggeuse. Son livre porte d’ailleurs le même nom que son blog, dont je vous mets le lien ici : http://tentaculture.typepad.com/. C’est pour une amie qui traversait une épreuve douloureuse de la vie qu’elle a décidé d’écrire et d’auto-publier ce livre, dont chaque page est imprégnée de son humour. Son but : lui redonner le sourire et le goût à la vie. En d’autres termes, son roman agit comme une sorte de thérapie par le rire. Une version féminine et littéraire de Docteur Patch (film avec Robin Williams)?

 Voici comment elle se présente :
« Je suis un auteur humoristique. C’est très difficile de faire rire, mais pour moi c’est la voie la plus noble pour atteindre le cœur des gens. Le comique est souvent minimisé et décrédibilisé en raison de la forme employée pour véhiculer des messages, mais je ne connais pas de moyen plus désarmant et plus fort pour toucher quelqu’un. Les messages d’humour sont souvent des messages d’amour d’ailleurs, à mes yeux. L’une des modalités humoristiques que je travaille le plus consiste à faire naître le rire de situations de contraste. D’ailleurs, celui qui maîtrise cela, a tout compris à mon sens. Les frères Astier, par exemple, exploitent parfaitement ce mécanisme dans des séries comme « Kaamelott » ou « Hero Corp » : un super héros qui fait des bulles de savon en guise d’attaques, c’est juste énorme. Sinon, j’aime bien frapper le lecteur au moment où il s’y attend le moins, c’est mon côté sniper. Le rire doit être franc, généreux. Le lecteur doit se marrer à s’en décrocher la mâchoire, sinon, on passe à côté. Le meilleur test, c’est lorsque je me relis et que je ris moi-même de ce que j’ai écrit. Là, je sais que j’ai atteint mon but. Et lorsque je parviens au fou-rire, sous le regard souvent médusé de mon entourage, alors, je sais que j’ai gagné. »

Cet extrait provient d’une interview effectuée par Clément Chatain sur http://actualite.booxeo.com/article.php?id=110 (pour en savoir plus sur Laure cliquez sur le lien ;) )


Mon avis :
Un coup de blues ? Le remède est simple : quelques pages des Chroniques d’une pieuvre et ça repart ! J’ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre où l’auteure fait état de son humour désopilant. Moi qui ai l’habitude de lire le soir, il a fallu que j’étouffe mes fous rires dans mon oreiller sous peine de réveiller tout le monde car j’étais dans l’impossibilité de m’arrêter ! En résumé, pas besoin d’antidépresseurs, le livre de Laure Mezarigue vous fait passer un moment de pur bonheur, et qui vous fera par la même occasion travailler vos abdos (autant lier l’utile à l’agréable, l’été approche...).

Par ailleurs, à la lecture de ce livre, il est possible, à mon avis, de faire un rapprochement avec Le Journal de Bridget Jones(1996) d’Helen Fielding et le film de Nora Ephron Vous avez un message(1998). En effet, Les Chroniques d’une pieuvre raconte les déboires d’une femme à trouver l’homme de sa vie. Son mode opératoire est Internet, auquel s’ajoutent textos et mails à toutes heures du jour et de la nuit. C’est sur la toile qu’elle rencontre des ‘spécimens’ plutôt intéressants (ou pas) que l’auteure nomme en fonction de leur animal-totem ou encore de leurs fantasmes ; on retrouve donc l’Homme Gourmet, l’Homme Mégalo...

La quête de l’amour est semée d’embuches, et quand on parvient enfin à le trouver, on est parfois loin de ce que l’on imaginait...


Infos :
Elle publiera bientôt un second roman dont le titre est L’agrément. En voici, un petit résumé :

« L’agrément est un roman choral qui parle de personnes devant surmonter leur difficulté d’être pour s’insérer professionnellement. Nous avons tous croisé au sein de nos métiers respectifs des personnes en grande souffrance morale. Dans 90% des cas, cela se termine en arrêt maladie, la personne sombre dans les oubliettes de la mémoire labile de l’entreprise et parfois, on ne la revoit même plus revenir pour reprendre son poste « parce que c’était trop, tu comprends »… » http://tentaculture.typepad.com/mon-blog/11-projets-en-cours/

Laure est sur Facebook si vous désirez faire plus ample connaissance !


Voici le lien pour acheter Les Chroniques d’une pieuvre : http://www.thebookedition.com/chroniques-d-une-pieuvre-laure-mezarigue-p-38037.html



A lire sans modération !


dimanche 12 juin 2011

La saga "Le Chardon et le Tartan"

Il était en mon devoir de faire connaître à ceux qui n’auraient encore jamais entendu parler de cette fabuleuse saga intitulée Le Chardon et le Tartan, ou Outlander en anglais.



Quelques mots sur l’auteure :
Cette saga a été écrite par Diana Gabaldon (née en 1952), qui se destinait au départ à une profession scientifique (trois diplômes en zoologie, biologie marine et écologie) mais qui s’est redirigée vers l’écriture, et je pense que cela na pas été une mauvaise idée !



Les romans :
La saga compte pour le moment quatorze livres. Voici les titres en version poche pour les éditions J’ai lu :

1. La porte de pierre (1991)
2. Le bucher des sorcières (1991)
3. Le talisman (1992)
4. Les flammes de la rébellion (1992)
5. Le voyage (1994)
6. Les tambours de l'automne (1997)
7. La croix de feu (2001)
8. Le temps des rêves (2001)
9. La voix des songes (2001)
10. La neige et la cendre (2005)
11. Les grandes désespérances (2005)
12. Les canons de la liberté (2005)
13. Le clan de la révolte (2005)
14. L'écho des cœurs lointains (2011)



« Quand va-t-elle s’arrêter ? » devez-vous penser... Je pense plutôt « pourvu que cela continue ! ».

Petit résumé :
L’histoire commence dans l’Écosse de 1945. Claire Randall, mariée à Frank, un brillant historien qui cherche des traces sur ses ancêtres, va vivre une expérience hors du commun. Alors qu’elle se ballade dans la lande, elle s’approche d’un cercle de pierres d’où s’échappent d’étranges sons. Poussée par la curiosité, elle s’avance plus près mais est immédiatement happée à travers le grand menhir fendu qui l’envoie directement deux siècles plus tôt et plus exactement en 1743, dans une Écosse aux prises des anglais. Sa rencontre avec Jamie Fraser va à jamais changer sa vie...


Mon avis :
     Il est possible de classer cette saga dans différentes catégories : roman historique, d’aventures, d’amour, ou encore de science-fiction (grâce à l’idée de voyage temporel). En cela, elle peut être appréciée par des lecteurs ayant des goûts différents, chacun y trouvant son compte.
     Lorsqu’on lit Le Chardon et le Tartan, on a réellement l’impression de voyager également. Les aventures de Claire sont palpitantes et donnent parfois le tournis tant il se passe de choses (ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire). Il n’y a jamais de temps morts, l’auteure nous tient sans cesse en haleine, choisissant toujours le bon moment pour nous ‘balancer’ un évènement que nous n’avions pas vu arriver ! En effet, on ne sait jamais ce qu’elle va réserver à ses personnages, qui, les pauvres, subissent parfois des choses désagréables voire cruelles. Ces derniers sont tout à fait attachants : Claire, la Sassenach dont l’humour mordant vous séduira assurément ; Jamie, le courageux Highlander ou encore Frank, l’historien, parmi tant d’autres.
     La saga donne l’occasion d’en apprendre plus sur l’histoire de l’Écosse, sur le mode de vie des Highlanders dont les clans parsèment encore le pays de nos jours et même sur la raison de la présence du monstre du Loch Ness...
     Diana Gabaldon n’épargne pas son lecteur dans ses descriptions parfois « crues », mais si elle ne l’avait pas fait, le texte en aurait perdu son authenticité. La façon dont elle dépeint les Highlanders ne les montre pas comme des doux agneaux, même s’ils ont sous leurs aspects de guerriers un cœur tendre et loyal.

Si je devais résumer cette saga en quelques mots, ce serait : passion, aventure, émotion, suspense, voyage temporel et humour.

Je vous garantis que vous ne serez pas déçus ; une fois le premier tome commencé, vous les dévorerez un par un ! L’ennui n’a pas sa place dans la saga de Diana Gabaldon !

Une possible adaptation cinématographique ?
     Il semblerait que la saga soit un jour adaptée sur les écrans même si apparemment elle cherche encore un réalisateur. Il est possible d’en suivre les avancées sur le site de l’auteure : http://www.dianagabaldon.com/ .
     De nombreux fans spéculent sur le casting du film et principalement sur l’identité du fameux Jamie Fraser... Je n’en dis pas plus, vous comprendrez la raison de cet engouement en lisant les livres...

Je m’arrête ici car je ne pourrai pas contenir longtemps mon envie de vous révéler plein de détails croustillants !

Bonne lecture sur les terres d’Écosse

vendredi 10 juin 2011

La saga Harry Potter

     Cet article suit celui de Manguel qui parlait de la lecture comme une passion, et bien c’est ce qu’elle est devenue pour moi grâce à la saga de J.K. Rowling. Cette auteure britannique ne m’a pas seulement ouvert les portes d’un monde magique mais également celui des pages d’histoires passionnantes.
     C’est avec difficulté que j’ai daigné ouvrir le premier tome d’Harry Potter et d’en lire les premières pages, pour finir par le refermer et le laisser quelques temps au fond d’un tiroir. Puis, j’ai décidé d’en reprendre la lecture et je n’ai pas pu m’arrêter. Une véritable drogue !
      Cet article est en partie destiné aux fans mais aussi aux anti-Harry qui n’ont jamais lu un livre de la saga (honte à eux !) car ils sont trop médiatisés à leur goût (je ne vise personne naturellement... ;-)) Et bien, je tiens à les contredire ouvertement : lisez Harry Potter, vous ne serez pas déçu ; laissez de côté vos préjugés, lire Harry c’est l’adopter !

Petite mise en bouche :
     Harry Potter n’est pas un garçon comme les autres, c’est un sorcier. Depuis toujours, il vit chez son oncle et sa tante, les Dursley, et subit la méchanceté de son cousin Dudley. Cependant, le jour de son onzième anniversaire va changer à jamais sa vie : le monde magique va lui être révélé par un bien surprenant personnage. (impossible d’en dire plus sous peine de révéler des informations importantes, sachant que tout est important... et aussi parce que je risquerais de ne plus pouvoir m’arrêter !)

Mon avis sur cette saga :
     En tant que lecteur, on s’identifie très facilement à Harry, découvrant à travers ses yeux un monde de sorciers que J.K. Rowling a bâti d’une main de maître même si le sujet est loin d’être nouveau. En effet, Diana Wynne Jones (décédée en mars dernier) avait déjà traité le sujet auparavant. Cependant, l’univers de Rowling nous immerge immédiatement dans la magie, nous empêchant un retour ‘à la normale’. En effet, l’un des effets secondaires d’une lecture intensive d’Harry Potter est de prendre son stylo, sa fourchette ou encore sa brosse à dent pour une baguette magique ! Je plaisante mais il y a de quoi en lisant cette saga truffée d’humour, notamment grâce aux fameux jumeaux Weasley, dont les blagues vous feront mourir de rire.
     A mon avis, l’univers d’Harry Potter est complet et complexe dans le sens où les ingrédients employés et la façon dont ils sont ‘cuisinés’ donnent l’eau à la bouche : des personnages attachants (ou pas), des créatures magiques diverses, des cours passionnants (notre système scolaire nous semble très fade en comparaison), de l’humour, du suspens, de l’émotion, c’est bien simple quand on lit cela, on n’a qu’une hâte c’est de recevoir à notre tour une lettre de Poudlard !
     Par ailleurs, pour les indécis ou les fainéants de lecture, je tiens à signaler que les films, même s’ils sont bien dans l’ensemble, ne montrent en fait que les grandes lignes des livres : des personnages et des scènes intéressantes manquent. Normal me direz-vous quand on voit les pavés de la saga. Je pense néanmoins que les films ne peuvent rendre justice aux livres, malgré la bonne idée de couper le dernier tome en deux films (la deuxième partie sort le 13 juillet !) De plus, ils se lisent à une telle vitesse qu’un pavé de 1000 pages ne vous semblera pas assez ! (Sept tomes pour à peu près...4550 pages en tout en format poche !) A vous de vous faire vos propres images mentales; l’imagination est un pouvoir que chacun de nous possède, autant en faire usage...

     Vous savez ce qu’il vous reste à faire à présent... Oui, oui les acheter ! Pas un à un, non, le coffret en entier ! Je vous assure, cela représentera un gain de temps et d’argent ;-)

 
Ma note : hors notation car un 10 semblerait insuffisant !

 
Je vous conseille ensuite quelques suppléments de la même auteure pour poursuivre l’aventure :
  • Le Quidditch à travers les âges
  • Les Animaux fantastiques
  • Les Contes de Beedle le Barde
Et si vous pouvez les lire en anglais, c’est encore mieux !

Enfin, LE site génial sur Harry Potter : http://www.encyclopedie-hp.org/

Bonne lecture Harry Potterienne...





Une Histoire de la lecture...

En guise de premier vrai article, voici un livre sur le livre et la lecture que j'ai particulièrement apprécié:



Une Histoire de la lecture, Alberto Manguel
(Actes Sud, 1998, 375 pages)

Alberto Manguel, écrivain né à Buenos Aires, capitale mondiale du livre cette année, nous livre dans cet ouvrage un hommage à la lecture mais très certainement également à Jorge Luis Borges, devenu aveugle et à qui Manguel, alors adolescent, lisait des livres que Borges commentait. Une Histoire de la lecture est à la fois une étude historique, sociologique, littéraire, ethnologique, technique et scientifique de la lecture et du livre. L’ouvrage de Manguel s’impose comme un monument du XXe siècle, de par la richesse de son contenu que par son sujet si bien abordé.

     Dans un monde où le lecteur semble être en voie de disparition, Manguel tente de redorer le blason de la lecture qui a un pouvoir libérateur, en effet selon lui « l’apprentissage de la lecture représente en quelque sorte une initiation, la sortie ritualisée d’un état de dépendance et de communication rudimentaire » (93). Se priver de cela, c’est se priver de sa liberté, d’un moyen de se forger une opinion sur le monde et de gagner en expérience.
      Ce livre peut également se lire comme une sorte de roman autobiographique, un roman de voyage qui ne s’adresse pas nécessairement à un lecteur érudit mais bien à un lecteur passionné de livres et qui souhaite découvrir son histoire. Manguel nous livre non seulement UNE histoire de la lecture mais également SON histoire. Le caractère personnel de cet ouvrage se traduit par une utilisation du « je » mais aussi par le temps que Manguel a mis pour l’écrire : dix ans. Ce livre dépasse donc le statut réducteur d’étude puisque l’auteur y déverse ses propres expériences en tant que lecteur, écrivain et traducteur. Du fait de sa place de choix, il est à même de nous présenter un nombre impressionnant de relations au livre : il utilise un nombre exhaustif d’exemples littéraires, il retrace les débuts de la lecture et plus tard du livre à travers, en autres, l’histoire et la géographie.
     De façon métaphorique, Manguel déshabille le livre, le déchiffre, lit entre les lignes, le retourne et le manipule afin de nous livrer ses secrets, son passé mais aussi son avenir. Cette étude pourrait d’ailleurs très bien ressembler à une fouille archéologique.
     Au fil des pages, nous en venons à comprendre que la pratique de la lecture est conditionnée par un grand nombre de paramètres dont notre âge, notre expérience, notre époque, etc. C’est pour cela qu’en guise de titre Manguel n’a pas écrit « L’ » histoire de la lecture mais bien UNE histoire qui diffère d’une personne à l’autre, d’un pays à l’autre et d’une époque à l’autre. Il tente de briser les préjugés qui entourent le livre, souvent considéré comme un objet appartenant à l’élite mais qui n’attend en fait qu’un lecteur, quel qu’il soit, pour lui donner sa véritable raison d’être : être lu.
     Le but de Manguel en écrivant ce livre ne semble en aucun cas d’être didactique ou encore d’établir une science de la lecture puisque ce qu’il l’anime est avant tout son intérêt pour l’acte de lire et sa passion du livre comme possession privée. C’est cette passion qu’il veut communiquer au lecteur à travers une écriture fluide et anecdotique. Lire Manguel, c’est voyager, éprouver des sensations, se comparer aux autres lecteurs ; en somme, son livre est une introspection du livre en général mais aussi de son lecteur. Son livre est un prisme d’histoires car il est une histoire à lui seul mais se compose de celle de l’auteur mais aussi d’un grand nombre d’autres lecteurs, écrivains, philosophes comme Dante, Borges, Hugo, Kafka, Chaucer, Colette, ou encore Saint Augustin.
     Cet ouvrage de Manguel mériterait d’être actualiser afin d’étudier les nouveaux rapports qu’ont les individus avec le livre. De plus, l’apparition du numérique remet peut-être en question certaines pratiques de lecture. Malgré ses avantages et ses inconvénients, il serait possible d’attribuer une partie supplémentaire à son chapitre sur « la forme du livre » puisqu’à travers le temps on remarque le caractère plus pratique et transportable du livre. L’immatériel est en voie d’être une des prochaines étapes dans l’histoire de la lecture. Notre époque actuelle propose des challenges nouveaux au livre et à ses intervenants. Le plaisir de posséder des livres tend à être remplacé par le défi de faire tenir dans une clé USB ou un petit appareil bibliothèque entière. Où va le livre ?Telle est la question posée par Jean-Yves Mollier. Cette évolution dans l’acte de lire et dans le livre suggèrent une évolution dans le métier d’éditeur puisque les besoins du lecteur et les pratiques de lecture évoluent également. Cependant, cet aspect fait défaut dans l’ouvrage de Manguel, mais l’auteur ne traite pas de l’édition mais du livre et de la lecture.

 Ma note: 10/10


Bonne lecture :-)